Le vent soufflait doucement, sur la chaude prairie encore gorgée des restes du crépuscule d'automne. Pas une présence ne venait troubler le repos de cette scène pittoresque, pas même la mélodie des grillons ou le chant des hiboux. Seuls dans l'herbe haute, les amants étaient comme coupés du monde autour, leurs regards perdus dans les étoiles.
Athanaos passa un bras autour de tes épaules, sa joue contre la tienne. Ses cheveux étaient si doux au toucher, et avaient ce léger parfum fruité des plantes de son laboratoire. On aurait pu s'y perdre, ou y perdre ses mains à force de caresser avec amour ses mèches brunes. Ce que tu faisais d'un air distrait, tes doigts se fondant entre ses boucles, ce qui le fit sourire sans trop de raison.
« Tes mains sont si douces. », dit-il dans un soupir. « J'aimerais les garder sur moi pour toujours. »
Ce disant, il te prit la main, et la porta à ses lèvres, pour couvrir tes doigts de tendres baisers, aussi doux que le parfum des fleurs. Tu eus un petit rire, en profitant pour lui caresser le visage, qu'il blottit contre ta paume comme un animal affectueux.
« Pour toujours. », répéta-t-il, pris d'un sourire. « Afin que plus jamais je ne quitte leur douce étreinte. »
Il t'embrassa la paume, ce qui te fit rire. Tu lui donna une petite tape aguicheuse sur le nez, ce qui lui donna un certain air confus. Il te regarda pendant un instant, avant de sourire, et de se mettre à attaquer ton cou de petits baisers. Son souffle était chaud contre ta peau, une tendre chaleur qui te chatouillait, et il le savait bien. Te serrant plus fort dans ses bras, il n'eut aucune pitié de toi, bisouillant malgré tes rires et tes tentatives de te défaire de ses affections. Mais il savait bien que tu ne voulais pas t'en séparer, et tu le savais aussi. Pour reprendre le dessus, tu lui pris soudainement le visage entre tes mains, et l'embrassa d'un coup, taisant ses ardeurs et lui arrachant un petit bruit de surprise. Vos lèvres semblaient faites pour s'imbriquer ensemble, et malgré l'aspect joueur de ce baiser, il n'en restait pas moins parfait.
Au bout d'un long moment, vos visages se séparèrent, et il te regarda pris d'incrédulité, ses grands yeux d'or clignant doucement. Puis ce fut à son tour de prendre ton visage dans ses mains, et de te rendre la pareille, cette fois avec plus encore d'intensité. Ton corps sembla faiblir sous la tendresse de son geste, et sans savoir comment, ton dos toucha l'herbe, Athanaos s'allongeant sur toi. Vos regards se croisèrent à nouveau, vos mains s'occupant à caresser tout ce qui leur passait à portée, et l'instant d'après votre baiser reprit, non sans une pointe de sensualité qui montait dans vos cœurs.
La suite, je vous laisse imaginer.